Tokko

by Jukka Tiensuu

for Male Choir and Computer-Generated Tape,

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Jukka Tiensuu

Tokko

Music Finland

Description

[...] Tokko was written at a considerable speed in autumn 1987, but the idea had been taking shape for some years, since Tapani Lansiö took over The Polytech Choir and asked Tiensuu to provide the choir with a work that would form a contrast to the conventional repertoire for male choir. The final impetus was a commission from the Finnish Technical Society in honour of its jubilee year. The Finnish name of the work was chosen for its semantic just as much as its musical properties. Phonetically the word is sharp and rhythmic, semantically it expresses doubt, and in fact all the text to the work consists of similar expressions in different languages. Tokko fails into five main sections, which are further divided into many short episodes. The basic structure is clear: the choir and tape parts alternate and overlap only in passing. The tape was made on a computer from totally synthetic material, even though it may in places resemble the sound of the choir. Correspondingly, some of the choir’s whistles may sound like tape music. Thus Tiensuu sows the seed of doubt: is the structure so simple after all? The choir representing man and the tape representing the computer, technology are, perhaps, not so remote from one another as one may suppose.

In style Tokko is pluralistic. It proceeds from scene to scene and wanders oft in many directions. The arithmetically divisible tempos and rhythms hint at Tiensuu’s familiarity with the Renaissance tradition, the continua, mode up small rhythmic cells, and the polyphonic structures evoke various periods of musical history. Tiensuu’s aesthetic is deliberately ambiguous, and he could not, it seems, care less whether the listener is left wondering at, say, the end of the second choral section whether it resembles some feature of Renaissance music or a negro spiritual. So what does Jukka Tiensuu have to doubt? A linear concept of musical history and styles, intellectual clumsiness, or the introduction into music of something forbidden or inconceivable? Is he saying ‘view the world so seriously that you can see the fun in it’?

Perhaps.

© Risto Nieminen, 1988
(Finnish Broadcasting Company)
(translated by © Susan Sinisalo)

[...] Tokko a été composé très rapidement en automne 1987, mais il avait mûri pendant deux ans, depuis l’époque où Tapani Lansiö, devenu directeur du choeur de Polytechnique, lui avait demandé une composition pour choeur d’hommes qui soit différente de son répertoire habituel. La dernière impulsion a été la commande faite par l’Association finlandaise de Technologie à l’occasion de son anniversaire. Le nom de la composition (“guère” en français) a été choisi aussi bien pour sa raisonnance musicale que pour son sens. Phonétiquement le mot est perçant et rythmique. Sémantiquement il signifie le doute, comme d’ailleurs toutes les expressions équivalentes en d’autres langues utilisées dans la composition.

Tokko est composé de cinq parties principales, qui, à leur tour, se divisent en de nombreuses parties plus ou moins courtes. La structure de base est simple: le choeur et la bande magnétique se substituent, et ne se superposent que momentanément. La bande a été composée à l’aide de l’ordinateur entièrement à partir de matériaux synthétiques, même si par des moments on croit entendre les voix du choeur. En revanche, certains sifflements du choeur peuvent sembler être de la musique de bande. C’est ainsi que le compositeur invite même l’auditeur à se demander: la structure serait-elle effectivement aussi simple que ça? L’homme et le choeur, d’un côté, l’ordinateur et la bande, de l’autre, ne sont peut-être pas aussi loin l’un de l’autre que l’on pourrait croire à première vue.

Tokko s’inscrit dans un style pluraliste. Il progresse d’une scène à l’autre et contient de nombreuses péripéties. Les temps et les rythmes arithmétiques dévoilent une profonde connaissance de la musique de la Renaissance, les continuums créés à l’aide de petits embryons rythmiques et les structures polyphoniques évoquent différents courants dans l’histoire de la musique. L’esthétique du compositeur est volontairement polysémique. Et il trouvera probablement parfaitement légitime que l’auditeur, resté perplexe à la fin de la deuxième partie du choeur par exemple, puisse se demander d’où ce passage tire ses origines: de la Renaissance ou des gospels. Qu’est-ce que Jukka Tiensuu met donc en question? La conception linéaire de l’histoire et des styles de la musique, la lourdeur d’esprit et l’idée que la musique contienne des interdictions ou des impossibilités. Se dit-il qu’il faut considérer le monde avec une gravité telle qu’il finit par devenir gai? Peut-etre.

© Risto Nieminen, 1988
(Diffusion Radio-Télévision Finlandaise)
(traduction: © Tarja Djateau)


Instrumentation

chm, tape


Category

Vocal and Choral Works


Premiere Fp: Polytech Choir, cond. Tapani Länsiö, Helsinki, May 14, 1988. The most distinguished work 1988, selected by UNESCO International Rostrum of Composers
Commisioned by / dedications Commissioned by Polytech Choir
PDF for promotional use

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Archive number

MF9296


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